dimanche 15 novembre 2015

Vendredi soir...

Au risque de répéter ce que j'ai écrit en d'autres lieux ou de paraître plagier les propos de quelques amis...
Moi aussi j'ai été très ému, très perturbé par cette nouvelle violence qui s'est abattue ce vendredi sur la capitale Française. Certains savent que pour moi Paris est un second berceau. Je me sens donc très solidaire des parisiens, des français, de tous ceux que la violence traumatise quelle que soit la couleur de leur peau, quel que soit le lieu où ils la subissent. 

Beaucoup sur Facebook (surtout) semblent heureusement détenir les solutions radicales pour nous débarrasser de ces quelques voisins basanés fatalement responsables directs de ce bain de sang... ce bain de sang et mort qui s'est vécu à moins de 300 km de chez nous chez des voisins qui à première vue nous ressemblent.

Yaka... éliminer cette vermine tout de suite , lit-on beaucoup ! On fait comment ? Comme à Hiroshima mais à Molenbeek ?

Ce qui est interpellant une fois de plus et qui pourrait même, à mes yeux, remettre en question le bien fondé du suffrage universel c'est l'incapacité de la majorité à regarder plus loin que la tache de sang sur le trottoir. Qui parmi tous ces shérifs de carnaval s'interroge sur la responsabilité initiale de nos gouvernements d'hier et d'aujourd'hui si heureux de signer chaque mois des contrats de vente d'armes, d'avions, de sous-marins et... hier de mines antipersonnel qui ont tués, grièvement blessé, estropié dans certaines contrées du monde... La "RealPolitik" qui consiste à privilégier le profit à l'humain continue à inonder notre monde des semences de terreur, elle donne partout à des fous de pouvoir les arguments nécessaires pour embrigader leurs frères, leurs concitoyens, les plus faibles et les embarquer dans des croisades qui en bout de chaîne répandent le sang aux terrasses, dans les salles de concert PARTOUT dans le monde.
Tous les grands et demi-grands de ce monde pleurnichent à la télévision depuis ce vendredi 13 pour nous faire oublier que c'est LEURS politiques qui finissent par engendrer ces massacres au niveau mondial.
Reconnaissons-le dans certaines parties du monde, loin de notre confort, les terroristes c'était, c'est nous les occidentaux. Cela n'excuse et ne justifie toutefois pas ce vendredi rouge à Paris... cela l'éclaire simplement un peu différemment !
Dommage donc que sur Facebook et autres réseaux sociaux on ne trouve pas plus de personnes pour s'attaquer aux racines du mal et dénoncer nos responsabilités. Le coup de gueule superficiel et à chaud comme la haine de l'autre demandent bien entendu moins de neurones et de travail de documentation que l'élaboration de jugements objectifs et intelligents. Une conscience politique structurée, développée, partagée et martelée dans des lieux d'expression publics, amènerait sans doute nos gouvernants à conduire le monde sur d'autres bases. Cela les obligerait sans doute à remettre l'homme au centre de leurs préoccupations. Cela dépend de chacun de nous et du type de discours que nous développerons.
C'est donc dommage, regrettable que ces "réseaux sociaux" pour l'instant deviennent petit à petit des "poubelles à bêtises et défoulement malsain". C'est dommage que nombreux sont ceux qui s'en accommodent et les alimentent.
C'est d'autant plus regrettable que la presse a semble-t-il choisi le camp de ceux qui les financent perdant de la sorte le statut de référence en matière d'information.




Aucune race n'est plus portée au meurtre que l'autre mais nous n'avons pas toujours été très regardants sur les pratiques que nous exportions et... l'homme a toujours eu tendance à reproduire ce qu'il a vu faire... ! 

dimanche 20 septembre 2015

Tout fout le camp...

Je crois qu'il n'est pas de bon ton d'écrire une lettre ouverte à n'importe qui surtout si ce dernier n'est justement pas n'importe qui !

J'aurais pourtant eu envie de lui dire que je préférais l'émission de la Rtbf "On n'est pas des pigeons" à celle de RTL-TVI... "Place royale" !

Je ne suis pas républicain car je suis de plus en plus convaincu que ce régime serait plus que nuisible au pays en accentuant et surtout en instituant la pérennité de la situation actuelle, une situation de rupture.
Sans doute suis-je en train de répéter des propos que j'ai entendu prononcer par mon grand-père sur la situation politique de l'époque... en résumé :  "C'était mieux avant, aujourd'hui tout fout le camp !"

Toutefois...
Jadis on sentait au sommet de l'Etat une présence discrète mais attentive, on constatait l'existence d'une autorité morale à proximité du gouvernement empêchant ce dernier de prendre les mesures massacrant le bien commun et le patrimoine national.
Aujourd'hui on se demande à juste titre où est passée cette autorité morale. Elle semble s'être liquéfiée laissant (consciemment ? volontairement ?) la porte ouverte aux mesures iniques, aux démolisseurs de solidarité et aux fossoyeurs de l'Etat, celui-ci étant compris dans toutes ses composantes, allant de la Justice au dernier des services publics les plus utiles. Le dernier rempart semble avoir lui aussi cédé.
La multiplication des visites (médiatisées) de lieux de misère et de souffrances, les sourires de dame patronnesse aux plus démunis et les discours prononcés du haut des tribunes internationales mais inappliqués sur le terrain belge relèvent de la pure communication qui n'apporte rien au Pays ni à ses citoyens... surtout aux plus fragiles d'entre eux !

On a, à certaines époques, reproché à la Monarchie son ingérence sur le terrain purement politique. Aujourd'hui je me demande si l'on ne pourrait s'étonner de son manque d'implication sur le terrain social et par là, je le répète, je n'entends nullement quelques rencontres condescendantes notées dans le même agenda que les sommets de Davos.
Je suis sans doute une fois de plus impertinent en ne cherchant en réalité qu'une chose me rassurer et rassurer tous ceux qui comme moi ne vivent pas sous des lustres de cristal et mangent dans des assiettes achetées en publicité dans une firme suédoise.

Y a-t-il encore quelqu'un au dessus de la mêlée... en dehors du bac à sable ?